Mon titre ressemble à un slogan opportuniste, humoristique, mais aussi philosophique... On nous demande de rester chez nous au maximum, et nous voilà déboussolés, agacés, ennuyés, enragés, parfois sceptiques... Certains font comme si ce fameux danger dont on nous rabat les oreilles serait une pure invention, d'autres tournent en rond à la casa, comme nos amis Italiens Rester chez soi, certes, mais que faire ? Nous avons l'habitude de sortir, bouger, rencontrer, découvrir, visiter, et nous voilà confinés dans quelques mètres carrés. Comment s'occuper, que faire...? Une affichette circule proposant de chanter, danser, ranger et nettoyer, regarder des films, discuter, jouer à des jeux de société, trier sa paperasse, méditer, jouer d'un instrument, chanter au balcon, téléphoner, écrire... Et de LIRE...
Oui ! Bonne idée ! LIS, LISONS, LISEZ, avec enfin le temps de commencer et de terminer les grandes sagas, les auteurs de textes à rallonge, les histoires qui nous délassent ou nous font réfléchir, et surtout nous aident à nous réfugier dans un autre monde, pour nous garder heureux et confiants. Et pourquoi pas quelques livres érotiques, pour nous ramener à nos plaisirs, nos désirs, notre vie intime, notre libido ! Un meilleur moral nous aidera à traverser cette crise, bon courage, et bon plaisir à tous !
. Elle se tourna encore une fois, une autre fois, logeant ses fesses contre le corps chaud de son compagnon en espérant se calmer à son contact. Sa voix basse chuchota à son oreille :
— Tu ne dors pas, ma belle ?
— Désolée, je t’ai réveillé… Oui je pense à Florence et je me fais du souci…
— Florence est adulte et n’a pas besoin de toi, non ?
— Oui, c’est une des choses que je me suis dites !
— Par contre, quelqu’un ici a bien besoin de toi…
Une main saisit celle de Maddy pour l’amener à un membre viril bien tendu, dressé et vibrant de désir. Elle sourit, et joua de ses fesses, s’amusant contre celui-ci, ondulante tentatrice. Il y eut un grognement de plaisir dans son dos, puis les mains masculines saisirent ses hanches, puis ses seins, caressant son dos sous la chemise de nuit, lui donnant des frissons de plaisir. Hervé lui retira ce vêtement encombrant tandis qu’elle se redressait pour l’aider à s’en débarrasser, et à la jeter sur le parquet. Ils eurent un rire complice, elle se retourna face à lui, pour un long baiser, puis en caresses mutuelles qui les échauffèrent. Elle se retourna encore, pour qu’il s’occupe de ses fesses, « et le reste Alouette ! » Ses soucis s’envolèrent tandis que son homme lui faisait du bien, tellement de bien. Elle ronronnait presque de bien-être, ravie de tant d’attentions. Son corps se délectait de ce contact délicieux, de ces mains qui s’insinuaient entre ses cuisses, dans son intimité, rencontrant son sexe déjà humide, prêt à les recevoir. Les doigts de son compagnon effleuraient son bouton, puis tournaient entre ses lèvres, jouant à la faire trembler ou gémir… Elle devenait impudique et affamée, se tournant sur le dos pour offrir sa fleur brûlante à son amant attentif, tenant dans sa main le bâton de chair qui semblait de fer, le faisant coulisser comme un jouet…
Puis ils décidèrent sans un mot de relier leurs corps enfiévrés, dans un glissement l’un vers l’autre, qui semblait évident. Ils avaient l’habitude de jouer et de jouir ensemble ; ils se connaissaient bien, et leurs stages de tantra les avaient rendus experts dans l’art de profiter des plaisirs sensuels. Ils avaient le temps. Hervé savait se contenir, un des bénéfices de l’expérience, et Maddy connaissait bien des subtilités qui le comblerait. Ils s’unirent dans un soupir de bonheur, puis s’envolèrent dans un maelstrom de sensations, de contacts, d’étreintes, de regards, de caresses, d’allers et de retours de leurs sexes imbriqués, de saveurs et de douceurs, de langueurs…
Ils jouirent ensemble, en cris d’extases dans un concerto sexuel, secoués de soubresauts et de soupirs. Épuisés et ravis, ils se rendormirent, enlacés l’un contre l’autre, tandis que le soleil perçait à travers les volets entrouverts, au-dessus de la cour paisible, où picoraient poules et coqs, surveillés d’un œil par le chien couché à l’ombre, car il faisait déjà chaud.
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